Col de l'Iseran
Après presque deux mois en Italie, nous repassons la frontière française par le col du Petit Saint Bernard situé à 2190 mètres. Nous dormirons au sommet mais en profitons pour aller faire quelques photos du lac avec la vue sur le Mont Blanc.
Le lendemain matin je pars à 8h direction Bourg-Saint-Maurice situé à 950m d'altitude. Ce versant de la montagne est encore à l'ombre et j'ai très froid dans la descente malgré mon coupe vent.
Je commence ensuite à grimper et j'attaque la plus longue montée que j'ai jamais faite, qui s'étale sur 48km. Il y a beaucoup de trafic sur le bas et j'espère alors que ça ne sera pas aussi bruyant jusqu'en haut.
C'est assez monotone jusqu'à Tignes quand j'aperçois un panneau indiquant une déviation obligatoire pour les vélos. À cet instant je quitte la grosse route et je descends dans le village. Je passe alors par les différents villages de Tignes et traverse le barrage de Tigne qui offre une belle vue sur le Lac du Cevril.
La déviation rejoint finalement la route principale et après quelques tunnels assez sombres j'arrive à la station de Val d'Isère. Une fois le village dépassé la route est à mon grand bonheur enfin plus calme et le paysage devient beaucoup plus nature.
Je longe le ruisseau des Lessières et arrive sur les premiers lacets. J'aperçois pour la première fois une borne sur le bas-côté indiquant le nombre de kilomètres jusqu'au sommet et le % de pente sur le prochain kilomètre.
Après 40 kilomètres de montée c'est agréable de faire le décompte des 10 derniers kilomètres jusqu'au sommet quand on sait que la fin est proche. Mais ces derniers kilomètres passent vite car je suis occupé à regarder les paysages qui se dévoilent à chaque virage.
Enfin lorsque j'arrive au niveau d'une petite réserve d'eau qui s'apparente à un lac, j'aperçois le sommet. L'occasion de saisir les derniers virages en photo.
Je pédale fièrement jusqu'à la ligne délimitant symboliquement le sommet. 2770m, c'est fait. Ces 50 kilomètres me faisaient peur et je suis content d'être arrivé au bout. Je prends la photo obligatoire avec le panneau du col et vais m'installer en terrasse pour reprendre des forces et déguster une bonne tartiflette maison.
La descente est tout aussi belle
À quelques kilomètres de l’arrivée, je tombe sur le panneau du Col de la Madeleine que je monte à l’envers. Le soir je découvrirais qu’il ne s’agissait pas du mythique col de la Madeleine qui se situe lui en Savoie.
Après avoir grimpé le plus haut col routier d’Europe, 117 km et 2 215 mètres de D+, un bon bain dans la rivière glacée fait un bien fou !
Demain jour de repos avant de m’attaquer au col du Galibier.