L’année 2023 qui se termine. Au niveau sportif, j’ai eu des hauts et des bas.
Les six premiers mois ont été difficiles avec la préparation de la Race Across France 300 kilomètres qui m’a plongé dans un état de fatigue chronique. Je n’ai eu de diagnostic précis mais tous les symptômes d’un syndrome RED-S dû sans aucun doute à un surentraînement et de très mauvaises nuits de avec peu de sommeil.
La deuxième partie de l’année, après que l’événement soit passé, a été beaucoup plus sympathique et remplie d’aventures.
Revenons en détail mais surtout en photos sur ces 12 derniers mois.
Les nuits sont longues et à mon grand regret je ne vois plus de levers de soleil à cette période de l’année. Je m’amuse quand même bien à m’essayer au light painting dans la forêt. Les animaux qui me regardent de loin doivent bien rigoler.
Ça fait quelques années que je suis tenté par un tour de Toulouse. Je saute sur une occasion pour réaliser ma première micro aventure de l’année. Je dois aller bosser chez un collègue de boulot qui habite de l’autre côté de Toulouse et je n’ai pas la voiture à disposition. Je pars à 5h30 pour commencer le boulot à 9h en passant par le sud de Toulouse, puis je fais le retour par le nord de Toulouse à la fin de la journée. Ça fait une jolie boucle de 125 km. Mon premier Gran Fondo de l’année.
L’année est bien lancée avec déjà 150 kilomètres de course à pied. Pourvu que ça dure.
Les beaux jours reviennent, c’est plus agréable de faire du vélo. Je découvre le nord-est de Toulouse avec Maxence.
On va au Pays-Bas pour le week-end. C’est toute une aventure de prendre l’avion pour la première fois avec les 3 enfants. Je m’essaie au sport national qui consiste à franchir les canaux. À défaut d’avoir une perche sous la main, je saute par-dessus.
Je continue de m’émerveiller devant les grands espaces du Gers. Des champs à perte de vue, c’est un régal.
La partie nord de la forêt de Bouconne est un peu trop loin pour mes footings hebdomadaires. Je prends la voiture pour explorer ces nouveaux sentiers.
La nuit je rencontre plein de salamandres dans la forêt.
On organise un week-end dans les Pyrénées avec Clément pour grimper le plateau de Beille. Le vent est violent et la descente est périlleuse mais on réussit à rester sur le vélo. Mon drone lui ne sortira pas vainqueur de cette tempête et n’arrivera pas à revenir à moi. J’ai tout de même eu le temps de télécharger cette dernière photo dans ces virages en épingle avant qu’il ne s’éloigne trop. Merci pour tes bons et loyaux services.
Le lendemain je me lève avant l’aube pour gravir la montagne. Je n’avais pas prévu d’aller courir alors je n’ai pas ma frontale. Je pars ma lampe de vélo à la main et avec des baskets lisses sans accroche. Il a plu, ça grimpe, le terrain est humide et glissant. Je prends 600D+ en moins de 5 kilomètres avec des pentes à 25%. Mon cardio s’affole et je suis incapable de tenir toute la montée en courant. Je glisse en descente mais c’est un régal. Les jours suivants, je ressens mon manque de musculature. J’ai les cuisses détruites et je marche et m’accroupie avec douleur
Je profite des jours qui se rallongent pour courir le matin. Ça fait plaisir de courir à l’aube et de revoir de belles couleurs dans le ciel après ce long hiver où je n’ai jamais fait autant de sport la nuit. Malheureusement ça ne dure pas car, quelques jours plus tard, le passage à l’heure d’été me replonge dans l’obscurité.
Avant que mes beaux-parents déménagent, je cours une dernière fois sur mes chemins favoris que j’ai quadrillé pendant 2 ans quand j’habitais en Dordogne. Je suis nostalgique.
J’ai encore une occasion d’aller à un séminaire du boulot en vélo. J’adore la sensation d'aller travailler en vélo, encore plus quand tous les autres se déplacent en voiture. Le Gers m’offre encore une fois de magnifiques paysages et un beau lever de soleil.
Je rencontre de nombreux problèmes mécaniques avec mon vélo gravel. Le Triban GRVL 120 était un bon vélo pour moi il y a un an mais je suis frustré et j’ai la sensation qu’il m’handicape lorsque je roule. Je me suis inscris sur la Race Across France 300 kilomètres en Juin et je n’arriverais jamais au bout de l’épreuve avec ce vélo. Avec grand regret je m’en sépare et monte en gamme. J’achète un Origine Graax, qui est un vélo de gravel en carbone mais qui est polyvalent. Il est fabriqué en France. Je choisis ce modèle pour être confortable sur de longues sorties routes mais aussi pour ses nombreux points d’accroche sur le cadre. Je ne recherche pas la performance.
Après avoir reçu mon nouveau vélo quelques jours plus tôt, j’entreprends un premier gros déplacement depuis un bon moment. Je pars avant 3h du matin pour me rendre chez mes parents 170 km plus loin en passant par la montagne noire. Les sensations ne sont pas bonnes, le vélo n’est pas bien réglé et j’ai des douleurs. Ma montre GPS plante de nombreuses fois et me fait perdre plus d’une heure. Je n’ai pas encore mis de cales SPD sous mes nouvelles chaussures de vélo et la semelle qui est trop rigide est inadaptée avec mes pédales plates. Mon pied ne tient pas en place… J’avais prévu plusieurs parcours mais le premier choix, qui prévoyait un gros détour avec un gros col à franchir (le Pic de Nore) n’est pas réalisable dans ces conditions. Je me rabat sur mon plan B.
Je re-cours avec Daisy. ça faisait très longtemps et elle est ravie !
Encore une nouvelle occasion de faire un tour de Toulouse pour aller travailler chez Xavier. Cette fois-ci dans le sens des aiguilles d’une montre.
Quelques jours plus tard, je me rends chez mes beaux-parents cette fois-ci. À mi-parcours, il commence à pleuvoir assez fort et ça ne s’arrête pas. Je suis complètement trempé et j’ai froid. Mais alors qu’il me reste une cinquantaine de kilomètres à parcourir je suis victime d’une crevaison. Ma chambre à air de secours, qui était neuve, ne se gonfle pas. Impossible de réparer avec des rustines autocollantes à cause de l’humidité. Noushka, qui était sur la route en voiture avec les enfants 20 minutes en arrière, vient me chercher. Premier abandon qui fait mal au moral.
En plus de cet échec, mon portable a pris l’eau en passant des coups de fil pendant ma tentative de réparation. Il ne charge plus. Même résultat pour lampe principale. Lors d’un arrêt pour m’alimenter, j’ai fait l’erreur de recharger ma montre GPS avec et elle a pris l’eau. Journée noire à oublier.
Une semaine plus tard, nouvelle tentative pour aller chez mes parents, par le sud cette fois.
Après ma dernière sortie malheureuse, je prévois 4 chambres à air de rechange pour être à l'abri. Malheureusement je crève plusieurs fois et je gaspille des chambres à air en pinçant à cause de mon pneu tubeless (qui peut aussi être monté avec des chambres à air) qui n’est pas facile à remonter. Mon fond de jante est aussi très abimé. Je perds énormément de temps et après une troisième crevaison, alors que l’après-midi touche à sa fin, je suis obligé d’abandonner une seconde fois et de demander à mon père de venir me chercher.
Après ces incidents, j’en ai raz le bol des chambres à air et décide de donner une nouvelle chance au tubeless. Je refais le fond de jante qui est dans un état catastrophique. Pourtant il a tout juste 1 mois et a été monté par Origine lors de l’achat de mon vélo. Mais mon pneu est percé par les nombreuses crevaisons et le liquide a du mal à bien colmater. ça fuit régulièrement et le pneu ne garde pas la pression. J’ai très peur car le lendemain j’ai une grosse aventure de prévu, de nuit…
Nous nous rendons avec Clément après le travail à Bédarieux, près de Béziers, avec sa voiture et nous prévoyons de rentrer à Toulouse en vélo pendant la nuit. Nous devons être rentrés pour 6h le lendemain car il part avec sa famille prendre le train pour faire un voyage à vélo de plusieurs jours. Nous partons de Bédarieux à 20h et arrivons à 5h30. Nous avons réussi mais c’ était juste ! Avec l’adrénaline j’ai eu de très bonnes sensations sur le vélo. Avec le froid le tubeless a bien colmaté et je n’ai pas eu besoin de m’arrêter pour un problème mécanique. Pourtant j’ai dû re-gonfler plusieurs fois dans la journée et juste avant le départ.
J’essaie de cumuler du dénivelé et atteint 2000m de dénivelé positif sur 60 kilomètres en faisant le hamster sur une montée d’1 kilomètre et 100 mètres de dénivelé positif.
Je me décide enfin pour faire une étude posturale et j’en profite pour y faire monter ma nouvelle selle Fizik Vento Argo. Malheureusement ça ne règle pas tous mes problèmes comme par magie. J’ai des douleurs derrière la jambe droite et je dois baisser la selle plusieurs fois pendant la sortie ce qui remet en question l’utilité de cette étude. J'ai l'impression d'avoir moins d'irritations avec cette selle mais malgré son revêtement en impression 3D, je ne suis pas super confortable dessus. Mon kyste sous l’ischion grossit toujours malgré une semaine de repos. C'est inquiétant pour la Race Across France dans un mois.
Heureusement pour me remonter le moral, je passe par hasard devant le lac de Peyssies pendant le lever de soleil et j’en prends plein les yeux.Le 1er Juin, à moins d’un mois de la Race Across France, je me décide enfin à changer mes pneus dont le liquide tubeless fuit aléatoirement entre ou pendants les sorties. J’essaie de faire le montage moi même mais sans compresseur je n’arrive pas à faire claquer les pneus et faire l’étanchéité. J’essaie plusieurs techniques pendant 3h mais rien n’y fait. Je me retrouve à devoir aller au Décathlon le plus proche pour leur demander de faire le montage. L’atelier n’y arrive pas non plus et veut refaire le fond de jante. Quelque part ça me rassure qu’ils n’y arrivent pas non plus, ce n’était peut être pas moi le problème. Mais je dois y retourner plusieurs fois pour leur apporter le nécessaire car Décathlon ne vend pas de fond de jante tubeless, et encore moins pour jantes de route. Heureusement je récupère mes roues avant le weekend car j’ai une grosse sortie de prévue. Merci à l’atelier Décathlon pour leur rapidité car tous les autres magasins de vélos voulaient me garder les roues une semaine entière.
Je passe pour la première fois la barre des 200 kilomètres sur une sortie. 2700 D+ sur 220 kilomètres c’est encourageant d’une part mais effrayant d’autre part car à la fin du mois je dois affronter les 6600D+ sur 300km de la Race Across France.
Seulement, mon kyste sous l’ischion est toujours là et ces nombreuses heures de selles lui ont fait prendre du volume. J’avais prévu un weekend choc si tout allait bien car mon épouse et mes enfants ne sont pas là mais je n’aurais pas d’autres choix que d’enchainer avec une sortie de course à pied le dimanche.
Ce n’est pas la grande forme mais au lieu de me reposer, à défaut de ne pas pouvoir faire plus de vélo, je continue de courir et je rajoute même des séances de fractionnés, ce qui n’est pas dans mon habitude. Au lieu de me faire progresser je me fatigue toujours plus.
Je fais un nouveau grand tour de Toulouse pour aller travailler chez Joris.
17 Juin, une dizaine de jours de la RAF, rien ne va. Je tremble toute la nuit de fièvre mais je vais quand même faire ma sortie prévue le lendemain matin. Ce n’est pas très productif et je n’ai aucune énergie. J’écourte la sortie au bout de 100km.
Je me rends juste à un séminaire dans le Gers pour le travail la semaine suivante.
Ça fait un mois que je traîne une grosse fatigue chronique, que je tombe malade à répétition et que mon kyste sous l’ischion m’a obligé à changer de réglages à chaque sortie pour essayer d’arranger les choses. Mon corps semble s’être mis en pause. Mes 3 enfants me prennent toute mon énergie et je dors très mal. Pourtant le 30 Juin à 21h11, je prends le départ pour la Race Across France 300 km. Je termine dans la douleur avec un genou en vrac qui m’empêche de pédaler. Mis à part les premières heures avec l’euphorie du départ, je n’ai pas pris beaucoup de plaisir. Le pire c’est que j’ai presque honte d’en parler à cause de mon classement ou de ma moyenne qui sont au centre des discussions pour ce genre d’épreuves. Avec la pression des barrières horaires, je n’ai même pas pris le temps de faire de belles photos ou de faire décoller le drone comme j’aime le faire. Cet événement sera sans doute le dernier avant un long moment. Ça confirme ce que j’ai vécu sur d’autres événements comme les marathons. Les événements organisés, ce n’est pas pour moi. Je préfère me créer mes propres défis, tracer mon propre parcours, avoir l’impression d’être seul au monde et privilégié d’être l’unique à vivre l’instant, prendre le temps de m’arrêter devant de beaux paysages pour poser le trépied ou faire décoller le drone.
10 jours plus tard, je retrouve un peu d’énergie et je reprends plaisir à explorer sans pression avec mes baskets que j’avais malheureusement mis un peu de côté ces derniers mois. C’est au tour du vélo de prendre un peu de repos.
Ça me fait beaucoup de bien de ne plus avoir la pression d’un objectif. Je revis.
Maxence me parle de Stats Hunters. J’avais découvert il y a quelques années quand j’avais testé toutes les extensions pour Strava et j’avais préféré n’en garder qu’une à l’époque pour privilégier Elevate. À cette époque, je faisais beaucoup moins de vélo et je n’avais pas visualisé le potentiel. Mais je redécouvre les carrés imaginés à l’origine par le site VeloViewer. Le concept est simple : Le monde est divisé en carrés de 1,6 kilomètre (1 mile). Chaque fois qu’une activité Strava passe dans un carré, il est coloré en rouge (un tile). Un carré devient vert lorsque il est entouré (haut, bas, gauche et droite) par d’autres carrés. La zone verte est appelée le cluster. La zone bleue est le plus gros carré dans le cluster.
Cette redécouverte tombe à pic et me redonne l’envie d’enfourcher mon vélo pour découvrir de nouvelles routes. L'exploration rentre alors dans une nouvelle dimension. Je me prends de passion pour la chasse aux carrés.
Très vite, je comble les quelques trous qui me permettent d’agrandir mon cluster Toulousain et de transférer mon "grand carré" autour de chez moi en passant à 14 carrés.
Je fais du gravel avec mes pneus route car seuls des chemins traversent certains carrés du Gers. je continue de vouloir étendre mon territoire.
On trouve une occasion pour faire une sortie route avec mon père dans le Minervois. Ça fait plaisir de voir de nouveaux paysages.
Daisy aussi est ravie de pouvoir re-courir avec moi sur les crêtes de Conilhac.
Je vais aussi courir avec Hugo et Simon pour la première fois dans la forêt.
Je reprends du plaisir à rouler de nuit et avoir le privilège de profiter de merveilleux levers de soleil. Je commence même à prendre la voiture pour faire des sorties à l'extérieur de ma zone déjà explorée. Je me lève à 4h du matin pour commencer à 5h et être de retour à la maison pour le repas de midi.
J'achète un nouveau drone tout petit et léger que je pourrais prendre avec moi plus souvent sur les sorties vélo. Seulement ce drone n'a pas de GPS et je l'essaie pour la première fois pendant un lever de soleil. Il fair encore trop noir pour les capteurs et le drone ne peut pas se repérer. Il dérive et je vais le chercher en courant dans un champ de boue. Heureusement je réussis à le rattraper cette fois (Le vent trop fort a emporté mon DJI mini en Avril dans les Pyrénées, cf Avril 2023). Une fois saisi les subtilités de ce nouveau drone, je m’amuse bien avec. Même si la qualité est moins bonne, je n’ai pas besoin de télécommande et il peut me suivre pour faire des vidéos.
Fin septembre, je réalise une de mes plus grandes aventures de l’année. Mon entreprise organise un séminaire pour 3 jours au nord de Montpellier. Les trois derniers étaient à moins de 100km de la maison alors j’ai pû m’y rendre en vélo mais cette fois c’est à plus de 300 kilomètres. Après beaucoup d’hésitations je me décide à y aller en vélo car l’occasion ne se représentera sans doute jamais et j’ai peur de le regretter. Je pose un jour de congé et m’attaque à ce défi. Je prends tout de même le train pour partir de l’est de Toulouse afin de m’éviter la traversée de la ville que je connais par cœur. Je roule 160 kilomètres le premier jour et 100 km la matinée d’après pour arriver à midi sur le lieu du séminaire comme tous mes autres collègues. Je suis malade comme jamais mais je suis heureux d’avoir réussi mon défi.
Je commence bien le mois d’Octobre avec un nouveau défi : 200km avec une arrivée le samedi midi pour un repas de famille. Je pars à 1h40 du matin alors que je n’arrivais plus à dormir depuis minuit, comme souvent lorsque je sais que je dois bien dormir. Il fait -4° pendant la nuit, ça commence à être un peu trop froid pour mes pauvres mains et pieds très sensibles au froid à cause du syndrome de Raynaud. J’arrive au terme de cette belle aventure de 200 kilomètres et 2300 D+ en bonne forme mais avec une grosse douleur au genou droit qui n’a cessé de s'amplifier tout au long du parcours. J’ai tenté par plusieurs fois de remonter la selle mais ça n’a pas suffit.
Je re-cours sur mes sentiers préférés de la forêt de Bouconne, au sud.
J’amène Charline en train à Moissac pour qu’elle passe quelques jours chez ses grands-parents et je rentre en vélo.
Nous passons quelques jours aux Pays-Bas avec les enfants pour rendre visite à la belle famille. L’occasion pour créer un petit cluster autour de La Haye (Den Haag) et faire une chouette première sortie avec Mathieu. Et merci à Vera pour le prêt de son vélo Triban qui a bien roulé !
La semaine, je n’ai plus ni le temps ni l’occasion pour faire du vélo en semaine alors je me maintient en forme en courant.
Je commence à prendre régulièrement la voiture, ne serait-ce que 30 minutes, pour aller explorer de nouvelles routes mais surtout pour compléter ma carte d’exploration. Les itinéraires sont souvent des casses têtes pour arriver à combler tous les trous tout en faisant une boucle ininterrompue.
Avec le froid, je roule plutôt l’après midi jusqu’à la nuit ce qui me permet d’observer de magnifiques couchers de soleil sur les Pyrénées.
Encore une belle sortie pour étendre mon grand carré au nord ouest. Départ de Saint-Sauvy, ça commence à être la campagne profonde. Il y a parfois qu’une seule route qui traverse les carrés mais parfois il n’y en a pas du tout. Je prends des chemins mais à cette période de l’année ça ne fonctionne pas aussi bien qu’il y a quelques mois. Tout est trempé et je m’embourbe dans la boue. Ne parlons même pas de l’adhérence qui est inexistante avec mes pneus routes. On peut voir sur la première photo que la boue est bien montée sur les jantes mais j’ai réussi à nettoyer le plus gros en roulant dans les flaques le long des routes.
Encore une bonne occasion de découvrir de nouveaux paysages. Nous planifions notre seul et unique week-end juste à 2, sans les enfants, à Albi. Arrivé sous la pluie mais avec un bon aligot saucisse à l’arrivée sur le marché de Noël d’Albi qui fait du bien.
Je cours de moins en moins la nuit car les enfants se réveillent tôt et de mauvaise humeur la plupart du temps alors je préfère être présent pour gérer un maximum. Du coup je cours en vitesse après avoir emmené les garçons chez la nounou et Charline à l’école, avant de commencer à travailler.
Première fois depuis longtemps, comme mon épouse était souvent absente le soir durant la semaine, elle me pousse à aller faire deux sorties vélos pendant le week-end pour me ressourcer. Je saute sur l’occasion pour combler tous les carrés dans le sud.
Pour bien terminer l’année, l’ultime défi est de rallier mes clusters du Toulouse et de Dordogne en partant de Valence d’Agen jusqu’à Monflanquin.
À gauche, mes carrés au 1er Janvier 2023, à droite mes carrés au 31 Décembre 2023. Je suis ravi.
Année | Distance (kilomètres) | Dénivelé (mètres) | Durée (heures) | Nombre |
---|---|---|---|---|
2023 | 1035 | 8.690 | 92 | 90 |
2022 | 1300 | 19.860 | 113 | 113 |
Δ | - 265 | - 11.170 | - 21 | - 23 |
Je n’ai pas réussi à tenir les 100 kilomètres par mois de moyenne que je m’étais fixé pour réaliser au moins 1200 kilomètres en 2023 mais j’ai dû réduire le volume pendant plusieurs mois pour préparer la Race Across France 300 et prendre le temps de récupérer. Aussi j’ai eu pas mal de douleurs au niveau des genoux, devant et derrière, suite à de mauvais réglages sur de trop longues sorties vélos ce qui m’a poussé à augmenter les journées de repos.
Je suis tout de même parvenu à garder une certaine régularité et dépasser la barre des 1000 kilomètres est une belle réussite. Après une année 2021 loin des sentiers où j’avais seulement couru 580 kilomètres, je resigne tout de suite si je parviens à maintenir ce rythme pour les prochaines années.
Année | Distance (kilomètres) | Dénivelé (mètres) | Durée (heures) | Nombre |
---|---|---|---|---|
2023 | 6.913 | 80.417 | 305 | 136 |
2022 | 2.103 | 22.255 | 105 | 72 |
Δ | + 4.810 | + 57.162 | + 200 | + 64 |
2023 aura été une année tournée autour du vélo plus qu’aucune autre. J’ai roulé comme jamais auparavant et j'ai explosé tous les compteurs et records de mes précédentes années. Plus de 7000 kilomètres si je compte la centaine de kilomètres sur le home trainer.
Le bilan 2023 est super positif.
Aucune folie en course à pied mais j’ai tout de même réussi à garder une régularité et me faire plaisir dans la forêt locale.
C’est grâce au vélo que 2023 est une de mes meilleures années sportives. Une année remplie de micro aventures. Rouler beaucoup de nuit y a forcément contribué tant la vie nocturne est particulière en termes de sensations et ressentis.
La Race Across France 300 kilomètres restera parmi les souvenirs douloureux. Un mélange de surentraînement et de stress couplé à de très mauvaises nuits m’ont traîné dans un syndrome RED-S où mon corps était en mode économie d’énergie pendant plus d’un mois et demi et surtout au moment du départ : Grosse fatigue chronique du matin au soir, système immunitaire déficient avec des maladies à répétitions et des infections (kyste sous l’ischion). S’inscrire avec une fille de 2 ans et 2 garçons de 6 mois en Novembre 2022 était sans doute un peu trop ambitieux aussi. J’étais alors complètement déconnecté de ce que représentait 300 kilomètres et c’était aussi une bêtise de penser que je pouvais terminer avec mon vélo du moment, un gravel bas de gamme.
Au fil des mois, le stress de ne pas réussir ce défi aura au moins servi à mieux m’équiper dans tous les domaines. Je n'aurais jamais acheté un vélo aussi bien équipé si je n’avais pas eu peur d’échouer sur cet événement. Je n’aurais jamais pu faire tout ça avec mon ancien vélo bas de gamme le Triban Grvl 120. Sur chaque sortie je rencontrais un problème et je devais dépenser une énergie folle pour avancer comparé à mon nouveau vélo. Avec mon Origine Graax le plaisir n’en est que décuplé. Je me suis aussi beaucoup mieux investi pour affronter la nuit (bonne frontale qui se fixe sur le casque, phare de vélo puissant avec une bonne autonomie, gilet réfléchissant, pédales SPD lumineuses…) le froid, la pluie (couvre chaussures impermébales, veste shakedry) et les longues distances (rack Tailfin qui ne ballote pas comme une sacoche de bikepacking et permet un accès aisé à tous les éléments).
Malgré cette première moitié d’année mitigée, je ne retiens que le positif. La seconde moitié de l’année a été extraordinaire pour moi et m’a fait passer à autre chose. J’ai retrouvé le plaisir de faire du vélo en me créant mes propres défis, mes propres itinéraires.
Mais la chose qui me rend le plus heureux c’est d’être animé par cette nouvelle mission qui est la chasse aux carrés. Ça m'obsède et je ne pense qu'à ça. Je planifie toujours plusieurs itinéraires en avance pour les semaines à venir. Je regarde mon territoire plusieurs fois par jour avec l'envie d’explorer où je ne suis jamais allé. Je pars en mission sur chaque sortie pour étendre mon territoire. Ma plus grande fierté de cette fin d’année est d'avoir réussi à rallier mes deux clusters de Toulouse et de Dordogne. En 2024, j’essaierais de rallier aussi mon cluster dans l’Aude mais ça ne sera pas aussi simple car les occasions sont moins nombreuses.
Les dossards, ce n’est définitivement pas pour moi. J’ai besoin de liberté et de me sentir privilégié. Être seul sur la route, prendre le temps de m’arrêter pour faire de belles photos, profiter des levers et couchers de soleil, vivre des aventures.
La meilleure chose que je puisse me souhaiter pour l’année 2024 et de vivre encore tout plein de micro aventures qui remplissent ma tête de bonnes ondes et de merveilleux souvenirs.
Pour terminer, voici le résumé de mon année Strava :