L’année 2021 se termine et comme l’année passée, mes nombreuses petites blessures ne m’ont pas permis d’être régulier tout au long de l’année
Je débute mon année sportive le 02 Janvier en courant sur des sentiers verglacés. Il fait -2°C dehors avec un ressenti de -6°C. Autant dire que ça caille mais c’est toujours plaisant de voir les paysages se transformer.
Sur ma première sortie de vélo de route de l’année, une douleur au genoux refait surface.
Une semaine plus tard, il neige dans l’Aude. Avec un petit groupe, on tente de monter en VTT au sommet de l’Alaric, la montagne locale, mais je dois rebrousser chemin à 3 km du sommet. Les sentiers sont verglacés et contrairement aux autres membres du groupe qui ont des VTT électriques, je dérape et n’ai plus aucune adhérence. Le sentier est à l’ombre et le vent glacial me paralyse. Il fait -10°C, je suis frigorifié et bien content de redescendre me réchauffer.
Quelques jours plus tard, nous prenons les VTT pour aller déjeuner chez ma grand-mère. Nous longeons le canal du midi et à cette période de l’année nous sommes tout seuls.
Je fais connaissance avec Charly alias Jean-Michel Triathlon sur Instagram. Je lui propose de me faire découvrir les sentiers autour de ses terres : Paraza.
Quelques jours plus tard, direction les Pays-Bas pour 1 semaine. Alors que je loge en plein centre de La Haye, je me lance mon premier défi de 2021 : rejoindre la Mer du Nord en courant et courir sur la plage. Le défi est réussi mais il aura de lourdes conséquences par la suite.
Mes beaux-parents néerlandais nous rejoignent aux Pays-Bas en amenant les VTT. Même si j’ai très froid je profite de cette opportunité pour explorer pendant 4 jours consécutifs de vélo les sentiers néerlandais.
Malheureusement c’était un peu trop pour mon corps. De retour en France, deux jours plus tard, je fais une sortie de course à pied mais mes tendons d’achille et mon mollet droit sont très douloureux. Je tente 15 jours de repos.
J’en profite pour nettoyer en profondeur mon vélo de route. Pour la première fois, je démonte ma cassette, retire la chaîne et frotte chaque élément jusqu’à ce que ça brille. Le résultat est impressionnant ! C’est comme neuf. Je n’ose presque plus aller rouler.
La situation étant toujours compliquée pour déménager au Canada, nous décidons de changer de projet et d’acheter un camping-car pour voyager. Je roule 175 km sur 3 jours pour relier le Lot-et-Garonne jusqu’à l’Atlantique en traversant la Dordogne, la Charente et la Charente-Maritime, avant d’attendre Meschers, près de Royan au nord de l’estuaire de Gironde.
Alors que j’avais décidé de faire une grosse pause de course à pieds, je me laisse tenter par une dernière sortie le long des cabanes de pêcheurs sur pilotis et leurs carrelets qui m’avaient laissé un merveilleux souvenir il y a quelques années.
Puis la mauvaise nouvelle tombe : un nouveau confinement est prévu en France. Nous sommes sur les routes depuis seulement 1 semaine avec notre camping car, ça serait très difficile de rester à l’arrêt durant un mois. Nous avions prévu de faire le tour des Pays-Bas durant l’été. Nous décidons d’avancer ce séjour et en profiter pour traverser le Luxembourg également.
Il fait un froid glacial au Luxembourg et les températures sont négatives. Je pédale sous la neige mais je suis obligé d’écourter une sortie car une tempête de neige me paralyse. J'attends sagement la voiture-balai dans un abri bus.
Accueilli par la pluie aux Pays-Bas, je longe la frontière Belge jusqu'à la frontière Allemande. J'ai eu la preuve que ce n'est pas plat partout aux Pays-Bas. La province de Limbourg, autour de Maastricht, est vallonnée et les paysages sont magnifiques. Je termine la sortie trempé mais avec le sourire.
Le surlendemain, alors que je remonte la frontière Allemande, je prends un orage de grêle sur la tête qui m’oblige à m’arrêter à l’abri d’une murette. L’averse dure quelques minutes seulement mais ça a suffit pour recouvrir le sol d’un tapis blanc.
À l’ouest d’Amsterdam, je traverse le parc national Zuid-Kennemerland principalement composé de dunes et de végétation aride. Cette piste cyclable est incroyable. Seuls les néerlandais sont capables de construire de telles infrastructures pour les cyclistes. J’en prends plein les yeux avec la vue sur la mer du Nord et sur ces paysages lunaires.
Je longe ensuite IJsselmeer, le plus grand lac des Pays-Bas, qui se situe à 9,5 mètres au-dessous du niveau de la mer.
Je termine cette belle aventure aux Pays-Bas par longer la mer du Nord et passe devant ce phare qui me rappelle la fusée rouge et blanche de Tintin.
Lassé d’avoir mal aux fesses sur mon vélo, je prends rendez-vous chez un spécialiste aux Pays-Bas. Il s’avère qu’il a été technicien de l’équipe féminine des Pays-Bas de vélo pendant 10 ans. Il me prête une selle SMP Dynamic, me change la potence, et effectue les réglage nécessaires pour que je me sente mieux sur le vélo. Les selles SMP sont évidés au centre pour réduire la pression sur les ischions et sont creusés pour garder une posture plus stable
De retour en France, je prends une nouvelle semaine de repos avant d’attaquer le nouvel objectif : la traversée des Pyrénées en vélo en partant du Pays basque jusqu’à la mer Méditerranée en passant par la route des cols. C’est un de mes rêves que je n’avais pas osé imaginer jusqu’à ce que l’opportunité se présente.
Ayant mal aux genoux, je touche à plusieurs reprises aux réglages du spécialiste et je monte la selle jusqu’à trouver la hauteur où la douleur se fait oublier.
J'atteins la mer Méditerranée après 12 jours de vélo. Le récit de cette belle aventure se trouve ici. Le lendemain, alors que je me repose, je ressens une douleur dans le tibia totalement nouvelle. 3 jours plus tard je pars faire du vtt. La douleur me gène un peu et remonte sur le haut du tibia. Je pense que c’est une périostite tibiale. Je m’impose un mois de repos.
Nous repartons sur les routes avec le camping-car.
Je roule entre les champs d’oliviers autour du lac Trasimeno.
Je fais le tour de la presqu’île du Monte Argentario.
On fait aussi de belles randonnées avec des paysages à couper le souffle.
Je longe la Mer Adriatique.
Je roule sur les routes du Giro, à Campo Imperatore, dans le massif des Apennins en fin d’après-midi jusqu’au coucher du soleil. Je suis émerveillé par ces grands espaces grandioses. J’ai envie de m’arrêter sans arrêt prendre des photos et faire décoller le drone.
En forçant pour ouvrir un énorme bocal en verre une vieille blessure de 2017 au pouce se réveille : fissure du scaphoïde.
Je monte le col du Stelvio, plus haut col routier des Alpes italiennes, culminant à 2.758 mètres d’altitude. Mon pouce blessé me gène pas mal mais je réussis quelques tours d'acrobatie pour attraper la gourde sans le pouce et boire avec mes quatre autres doigts mais ce n'est pas très confortable.
On s’émerveille dans les Dolomites Italiennes.
On découvre les merveilleux lacs de la vallée d’Aoste
Je grimpe le col de l’Iseran, plus haut col routier des Alpes et d’Europe, qui culmine à 2770 mètres.
Je monte le col du Galibier en passant par le col du Télégraphe
Je grimpe le mythique Alpe d'Huez, et en profite pour continuer jusqu’au magnifique lac du Verney.
Je termine cette belle série de cols alpins par le col de la Croix de fer, qui se révèle être une belle surprise. Je ne croise personne de toute la montée et découvre un magnifique paysage de l’autre côté de la montagne.
C’en est trop pour mon pouce. Son état empire. Je tente 2 semaines de repos sans trop d'amélioration. En réalité, reposer une main avec un bébé de 1 an à s'occuper n'est pas une tâche aisée. Pour me donner de plus grandes chances de guérison, je décide de me resservir de l'attelle qui m’avait servi en 2017 lorsque je m’étais cassé le coude et le scaphoïde après une chute de VTT. Elle me permet d'immobiliser mon pouce pour le décharger.
Je mets en pause complètement le vélo en septembre.
Lassé de ne plus pouvoir faire du sport, je tente une sortie de reprise de course à pied. Ma condition physique est catastrophique. Je m’arrête tous les 500 mètres pour reprendre mon souffle. Les douleurs au mollet et tibia sont modérées mais les tendons d’achille sont très douloureux les jours suivants.
Je m’autorise juste un petit footing de 3 kilomètres autour de la pointe du Raz, le second point le plus à l’ouest de France, avec mon matériel photo sur le dos pour capturer le coucher de soleil. Les sensations à la tombée de la nuit me rappellent de bons souvenirs lorsque je courais des semi-marathon à la frontale à 5h du matin avant d’aller travailler.
Fin Octobre, je me remotive et reprend les exercices de mobilité et de renforcement du mollet.
Je teste une nouvelle reprise de course à pied sur de courtes distances en m'arrêtant tous les 500 mètres pour marcher et faire du renforcement musculaire. La méthode porte ses fruits. Je cours 3 fois 5 kilomètres en 4 jours. Une première depuis bien longtemps. J’ai l’impression de réapprendre à courir. Anecdote amusante, ma fille apprend à marcher en même temps. À la vitesse où elle progresse, elle courra bientôt plus vite que son père…
J'augmente les distances et recours des 10 km en m'arrêtant régulièrement pour marcher afin de soulager les tendons mais aussi pour faire du renforcement. Avec les distances qui s'allongent, mes vieux démons ressurgissent. Mon pied droit complètement instable s'affaisse à l'intérieur de la chaussure et frotte la délimitation entre la semelle et le mesh. Résultat, échauffement et début d'ampoule systématique en plus de l'inconfort ressenti sur chaque foulée. Après toutes ces années suivies par de nombreux docteurs, podologues et posturologues, nous n’avons toujours pas identifié la source du problème. On m'avait diagnostiqué une jambe plus courte que l'autre et un affaissement de la cheville gauche mais cette fois c'est l'autre côté.
Je tente de renforcer comme je peux cette cheville en adoptant la posture du flamant rose tout au long de la journée. Je constate bien que je ne suis vraiment pas stable sur le pied. Mon pied semble creux et je ne suis pas sûr de savoir où poser mon appui, plutôt devant, à l'extérieur ou à l'intérieur.
j’ai l’impression que le renforcement musculaire porte ses fruits. Je me sens plus léger à la fin des sorties.
Mi Novembre je décide de ré-enfourcher mon vélo de route après 3 mois d'arrêt pour faire un peu plus de sport en oubliant ces désagréables douleurs au pied. Je sens que c'est encore trop tôt pour le VTT, les changements de vitesse se faisant avec le pouce droit qui est encore douloureux, il va encore falloir attendre un peu.
Fin novembre, lassé des mauvaises sensations que j'ai en courant avec mes Hoka, je recours avec mes vieilles Nike Pegasus 35 qui ont déjà parcouru plus de 1500 km. Quel bonheur de rechausser ses chaussons. Mon pied droit instable et pronateur dans la majorité des chaussures est beaucoup plus confortablement installé dans la Pegasus. Même si le mesh est encore en très bon état et me maintient bien le pied, l’amorti est fatigué et la semelle commence à être bien lisse. Le début de l’hiver n’aidant pas, les chemins commencent à être trempés et mes appuis fuyants. Ce n’est pas le moment de se re-blesser. Je décide d’acheter une nouvelle paire de chaussures. Cette fois-ci je vais privilégier la raison à l’esthétique. Je choisis une paire de Nike Pegasus Trail 3 qui est une déclinaison de la Pegasus qui promet une meilleure adhérence sur les rochers ainsi qu’une meilleure accroche sur les sentiers.
En attendant de les recevoir, il neige en Dordogne et je saute sur l'occasion pour faire une dernière sortie avec mes Pegasus 35. Même si la semelle est lisse, mes appuis ne sont pas fuyants. Je court 150 kilomètres en Novembre. Un nombre qui confirme que la guérison est en bonne voie. Même si les douleurs au mollet et tibia me rappellent à l’ordre lorsque j’en fais un peu trop, elles ne sont plus vraiment limitantes.
C'est lorsque je reçois ma nouvelle paire de Pegasus que je constate à quel point l'amorti est fatigué sur l'ancienne paire. J'ai maintenant dépassé les 1600 kilomètres avec. Un record ! Merci pour tes bons et loyaux services Pegasus 35. Tu ne pars pas à la poubelle car j'adore ton design et la sensation de chausson que tu me procures mais tu as mérité une belle retraite de course à pied.
Je débute le mois de Décembre sur des chapeaux de roues avec trois sorties de courses à pied et deux de vélo de route la première semaine.
Ça fait plaisir de retrouver des sensations sur le vélo de route. Je me mets des challenges et retrouve de l’intensité dans les montées.
Début Décembre, alors qu’il pleut depuis plusieurs jours et que tous les chemins sont gorgés d’eau, je décide de faire une sortie route. Je me laisse emporter et court un peu plus vite que d’habitude.
Deux jours plus tard, je me sens bien et je me teste sur un long segment. 1,2km à 4% de moyenne mais qui débute par une belle montée avec des passages à 20%. Le cardio s’envole mais je tiens et j’améliore mon record de 30 secondes qui datait de Septembre 2020.
La forme revient mais les deux précédentes sorties ont laissé des traces. Les mollets et tendons d’achille sont plus tendus que d’habitude avec ces allures rapides. Je ne souhaite pas aggraver la situation et décide de faire un break jusqu’en 2022.
Année | Distance (kilomètres) | Dénivelé (mètres) | Durée (heures) | Nombre |
---|---|---|---|---|
2021 | 583 | 12.470 | 54 | 55 |
2020 | 1385 | 25.850 | 124 | 105 |
Δ | - 802 | - 13.386 | - 70 | - 50 |
Mes différentes blessures m’ont contraint à un arrêt total de course à pied durant presque 9 mois. C’est mon plus long break depuis 2016. Le pire c’est que celà n’a pas suffit à guérir des blessures.
J’ai effectué mon plus faible nombre de kilomètres depuis 2018 en n’atteignant même pas les 600 kilomètres.
Même si les douleurs ont diminué, elles sont toujours présentes. Il faut que je fasse attention à être bien progressif pour ne pas replonger en 2022.
L’objectif étant de ne pas se re-blesser. Il y a matière à ne pas être découragé. L’année se termine tout de même mieux qu’elle n’a commencé avec un bon mois de Novembre.
Année | Distance (kilomètres) | Dénivelé (mètres) | Durée (heures) | Nombre |
---|---|---|---|---|
2021 | 3.345 | 49.860 | 164 | 73 |
2020 | 4.745 | 63.770 | 231 | 130 |
Δ | - 1.400 | - 13.900 | - 67 | - 57 |
En avance sur la première partie de l’année, la courbe s’est inversée en juillet avec le voyage avant de s’interrompre net fin août lorsque je me suis re-blessé au pouce.
Trop douloureux pour tenir le guidon, changer les vitesses ou tenir la gourde pour boire, une longue pause a été nécessaire jusqu’en Novembre où j’ai refait quelques sorties de route.
Il va encore falloir attendre un peu pour la reprise du VTT, les changements de vitesse se faisant dans mon cas exclusivement avec le pouce fragile.
Année | Distance (kilomètres) | Durée (heures) | Nombre |
---|---|---|---|
2021 | 0.7 | 0.25 | 1 |
2020 | 37 | 15 | 26 |
Δ | - 36 | - 15 | - 25 |
Contrairement à l’année passée, le bilan de natation n’est pas très glorieux cette année. Je n’ai nagé qu’une seule fois en eau libre.
Il faut avouer que d’être sur les routes et de ne pas avoir de routine n’a pas aidé.
Même si les chiffres ne sont pas très bons comparé aux années précédentes, je suis fier de constater les défis incroyables que j’ai accompli sur mon vélo et tous les cols mythiques que j’ai grimpé:
Les blessures ne sont pas totalement derrière moi mais j’espère que je plus dur est passé désormais pour pouvoir être plus régulier en 2022 après cette année en dent de scie