Une grande première.
Jamais je n’aurais imaginé en débutant ce mois d’Avril que j’allais parcourir 300 kilomètres en courant ce mois-ci.
Jusqu'à présent, même si j'en étais jamais bien loin, je n'avais jamais dépassé les 200 kilomètres. J'en avais jamais vraiment fait un objectif mais pourtant ce badge Strava m'a souvent fait de l'œil.
Il faut dire que d'être confiné dans la campagne profonde en France alors que j'aurais dû débuter mon nouveau travail au Canada, a bien aidé.
Le début du mois a pourtant été plutôt léger en termes de kilomètres. Il faut dire que je n'avais pas du tout en tête ce challenge. Après quelques sorties dans la forêt sans croiser personne, je découvre de nouveaux sentiers. Au fil des sorties, ma soif d'exploration a repris le dessus et je rallonge petit à petit les distances.
Je cale des sorties vélo entre deux sorties de course à pied et, sans m'en rendre compte, je prends de moins en moins de jour de repos. Pourtant la fatigue n'est étrangement pas plus accentuée que d'habitude.
À tel point que je réalise ma plus grosse semaine en termes de distance, sans un seul jour de repos. En effet, durant la troisième semaine du mois, je cours 95,5km à pied pour 60 km de VTT. Un record !
C'est à la suite de cette folle semaine que le challenge des 300 kilomètres commence à me trotter dans la tête. Il reste 4 jours en Avril et 68 kilomètres à parcourir. Un rapide calcul me fait comprendre que c'est possible
Pourtant, c'est à ce moment que les éléments semblent se déchaîner contre moi comme pour essayer de m'arrêter. La météo se gâte alors que le temps a été plutôt clément tout au long du mois. D'un côté, il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre. Malgré une grosse pluie prévue en continue toute la semaine, cette occasion ne se représentera peut-être pas. C'est trop tard, une fois que j'ai quelque chose en tête, rien ne m'arrêtera à atteindre cet objectif !
Je passe le premier jour de cette dernière ligne droite à courir 24 kilomètres sous une grosse pluie et je reviens trempé de la tête aux pieds, mais pas découragé pour autant. Deux dernières sorties de 22 kilomètres me permettront de franchir la barrière des 300 kilomètres et accessoirement de gravir xx mètres de dénivelés positifs.
Après 11 jours de sport consécutifs, je m'accorde quelques jours de repos bien mérités pour repartir de plus belle en Mai.
Cerise sur le gâteau, c'est avec les chaussures de mon grand-père que j'ai réalisé cette performance. Je suis persuadé qu'il m'a aidé et c'est grâce à lui que je me suis senti pousser des ailes ! J'espère qu'il est fier de moi.
Ironie du sort, comme pour tourner la page une fois l'objectif atteint, ce sera une des dernières fois où je courais avec ces chaussures.
Peu de temps après, elles rendront leur âme après une partie de football où les semelles se décollent rendant impossible de les chausser pour un énième footing.