Mon avion atterrit à Auckland, la ville la plus peuplée de Nouvelle-Zélande qui concentre plus d’un tiers de la population. Autant dire que ça ne me donne pas envie d’y rester bien longtemps. Après avoir récupéré mes bagages, je saute dans un bus pour m’éloigner un peu de cette grosse zone urbaine.
Le Seigneur des anneaux, une des sagas cinématographiques les plus célèbres, a été tourné majoritairement en Nouvelle-Zélande. Sur l’île du Nord a été construit Hobbiton, le village des hobbits. C’est un incontournable de la région pour les fans de la trilogie. Ayant aimé les films j’étais curieux de visiter.
La météo n’est pas des plus propices pour les belles photos. Il pleut des cordes ! Heureusement, des parapluies sont mis à notre disposition. C’est tout de même chouette de se balader dans ce village pittoresque avec ses maisons creusées dans la terre avec leurs portes rondes. Bien entendu, je dois baisser la tête pour pénétrer dans l’une d’elles pour ne pas me cogner.
On peut aussi se restaurer dans l’auberge du dragon vert, où se rassemblent les Hobbits pour boire des bières.
Je m’arrête dormir dans la ville de Rotorua réputée pour son activité géothermique. On peut y trouver des piscines de boue bouillonnante.
Mon premier checkout s'est bien passé. En route pour waiotapu avec toutes mes affaires. J'arrive pile à temps au bus. Le bus nous dépose au bord de la route. Il nous faut monter à pieds pendant 2km. J'en profite pour faire la connaissance de Katrin, une suisse. Elle habite du côté allemand de la Suisse. Ça tombe bien, au moins on va pouvoir parler anglais. Enfin arrivé à l'accueil du site, je suis bien content de pouvoir déposer mon gros sac de voyage le temps de la visite. Nous apprenons que l'attraction quotidienne est le geyser Lady Knox. L'animation commence à 10h15. Il est 09h45. Le problème c'est que ce geyser ne se trouve pas sur le même site et qu'il faut s'y rendre en voiture. Par chance, nous rencontrons des Français louant une voiture transformée en van. Ils se rendent justement à ce geyser. Nous arrivons pile à l'heure mais le show ne démarre en réalité qu'à 10h30. L'endroit était vraiment plein à craquer on se serait cru au Puy du Fou. Après avoir été informé sur les consignes de sécurité au sein du parc et raconté quelques anecdotes, l'animateur verse une sorte de poudre dans le cratère qui va faire entrer en éruption le geyser. C'était très spectaculaire. Tout le monde veut prendre sa photo avec Lady Knox.
Nous redescendons ensuite au parc où nous débutons la visite qui se déroule en 3 tours. Nous passons les différents points de vue et prenons des photos en prenant notre temps. Une fois tout au fond, je regarde l'heure, il est 12h30. Je me dis qu'il va falloir que je me dépêche si je ne veux pas rater mon bus à 13h20. Il se remet à pleuvoir.
J'accélère donc le rythme jusqu'à l'entrée en ne m'arrêtant qu'aux fameuses champagne pool et mud pool.
Je récupère mon sac à 13h. J'ai peut être le temps de descendre mais je tente ma chance en demandant à un couple allemand avec un camping car s'ils peuvent me redescendre jusqu'à la route.
Une fois déposé en bas, je fais la connaissance avec un autre suisse. Les petits suisse, on les trouve toujours pas deux non ?
Le débit des huka falls est impressionnant. Pourtant hautes de seulement 11 mètres, c'est 220,000 litres d'eau en quelques instants, suffisant pour remplir une piscine olympique en 11 secondes !
Je loue un vélo à l’auberge pour m’y rendre.
Au retour,
Le tongariro Alpine Cross, c'est aujourd'hui. De peur de louper le réveil je n'ai pas beaucoup dormi. Je me lève finalement à 4h car je tourne en rond dans le lit. À 5h10 nous attendons tous dehors. Une dizaine de filles et je suis le seul garçon. Chacune à déjà son petit groupe de copines. Je me dis que ça serait plus sympa si je trouvais du monde avec qui partager cette journée, mais il faut que ces personnes aient les mêmes attentes que moi sinon ça risque d'être pénible pour tout le monde. En effet, je risque de m'arrêter beaucoup plus souvent que la normale pour prendre des photos, souvent de plusieurs points de vue de la même chose, faire des timelapses, m'éloigner loin de la foule pour faire voler mon drone...
À 5h20 le bus passe nous prendre à l'auberge. Il n'est pas vide car il y avait un autre point de départ. Par réflexe, je recherche tout le temps des places avec deux sièges vides mais il n'y en a déjà plus. Je m'assoie à côté d'un autre homme avec qui je sympathise très vite. Il s'appelle Francesco et vient du Chili. Le trajet est plutôt long et nous apprenons à nous connaître. Très vite nous tombons sur un sujet commun : la photo. Francesco a été photographe professionnel plus jeune et a fait de la photographie animale sa spécialité. Je sais qu'il saura bien cadrer si j'ai besoin qu'il me prenne en photo. Francesco est très content lorsque je lui demande s'il veut partager un bout de chemin avec moi. Nous entamons donc la route ensemble et avalons les kilomètres.
La première partie de la randonnée est assez facile et les kilomètres s'enchaînent bien. Nous devons par la suite franchir un premier obstacle en montant une série d'escaliers creusés dans la terre. Arrivés sur le plateau, nous sommes au pied du volcan. Nous arrivons au lac, chouette ! À ce moment là je suis un peu déçu car le lac n'est pas bleu du tout
Je m'éloigne de la foule de bien 200m en montant sur une crête sans chemin pour faire voler mon drone. Le vent est très fort là haut mais je sais que le Mavic tiendra le coup.
Par la suite, je dois gravir la dernière montagne qui est assez raide. Étant surexcité par les images que je viens de capturer, je double tout le monde pour essayer de refaire mon retard sur Francesco qui a pris de l'avance. Il admirait le paysage depuis le sommet. La vue sur le volcan est magnifique. Après les quelques photos habituelles, nous repartons.
Une fois le sommet franchi, un spectacle grandiose s'offre à nous. Nous pouvons enfin admirer le blue lake et le diamond lake. La vue est à couper le souffle. Les couleurs sont tellement surnaturelles, pourtant c'est bien réel.
Plus tard, je saurais que c'est d'ici que la vue sur le blue lake est la plus belle. Je prépare mon matériel pour faire un timelapse mais ce n'est pas évident car la pente est raide, et le sol s'émiette sous nos pieds à chaque pas. C'est pourquoi la descente vers les lacs parait difficile pour beaucoup de monde. Heureusement, je suis bien équipé et mes chaussures de randonnée me permettent de rester serein.
Difficile de se prendre en photo devant les autres lacs sans avoir une foule de personnes sur les clichés. Mais finalement, nous contournons les lacs et nous sommes un peu plus à l'écart du troupeau. C'est parfait. Nous en profitons pour nous poser au bord du diamond lake et profiter du paysage
L'heure tourne et nous devons avancer pour ne pas rater la dernière navette de 16h30.
Après une ligne droite, nous atteignons le blue lake. Je me demande d'où provient cette couleur.
Nous n'avons plus trop le temps pour nous arrêter. Les gens derrière nous arrivent de plus en plus nombreux et semblent se presser. Nous comprenons que nous devons nous mettre en route nous aussi pour ne pas rater le bus du retour.
La fin du parcours est assez simple. Un single track sinueux de plusieurs kilomètres nous guide. Les minutes semblent passer plus vite que les derniers kilomètres. Nous décidons de courir pour rattraper notre retard.
Finalement nous arrivons à 16h20, juste à temps pour la dernière navette. Ouf !
Une fois rentré à Taupo, je vais me baigner dans le lac et ça fait du bien après avoir transpiré toute la journée sous ce beau ciel bleu.
Cette journée était une belle aventure.
Les courbatures du Tongariro Alpine crossing se font sentir. Mine de rien, nous avons marché 20km, même si le rythme n'était pas des plus soutenu, ce n'est pas quelque chose qui arrive tous les jours.
Aujourd'hui, je dois rejoindre l'île du Sud. Visiblement il est possible de rejoindre le Ferry à pied depuis le centre ville. Google Maps prévoit 25 minutes de marche. Je pars donc une heure en avance. Avec mes deux gros sacs sur le dos, le trajet me paraît interminable. Je m'inquiète un peu car je suis le seul à marcher le long de la route et il n'y a pas trop de panneaux pour m'indiquer si je suis dans la bonne direction. Finalement j'arrive 20 minutes avant le départ. On me demande de me dépêcher. Visiblement je suis en retard. Je ne pensais pas qu'il fallait arriver autant en avance !
Ce n'est pas grave. Je suis sur le bateau maintenant. Il est plein à craquer. C'est un gros ferry. Certains ont embarqué avec leurs voitures pour rejoindre l'île du Sud. Le trajet dure 3h30.
Les derniers bouts de terre de l'île du nord donnent envie de prendre des photos. C'est beau ! Après plus d'une heure entre les deux îles, nous nous approchons de l'île du Sud. Lorsque nous rentrons dans les terres, je comprends mieux pourquoi j'avais tant lu qu'il fallait mieux faire la traversée de jour ! De petites presqu'îles montagneuses recouvertes de forêts nous entourent. Bienvenue à Queen Charlotte Sound. Plus on avance et plus ça devient impressionnant grâce à la perspective créée par l'effet de profondeur. Les premières terres au loin contrastent avec celles au premier plan, ce qui rend l'endroit magnifique. Je n'en finis pas de prendre des photos tant chaque montagne me paraît plus belle que la précédente.
Arrivé à Picton, je retrouve mon ami suisse, croisé à la suite de wai-o-tapu, qui attend son sac à dos aussi. C'est toujours sympa de discuter avec lui. Dommage que nous ne puissions pas passer plus de temps ensemble.
Je me dirige vers l'auberge de jeunesse où je vais passer deux nuits : Tombstone Backpacker. On le voit au loin car situé sur une colline mais l'accès n'est pas évident car on ne sait pas trop si on doit contourner la Colline par la gauche ou la droite pour y parvenir. Finalement je choisis le bon chemin. C'était bien par la droite.
Le propriétaire des lieux est très sympathique et accueillant. Il a créé un endroit vraiment chaleureux où on se sent bien. Toutes les personnes avec qui j'ai l'occasion de discuter s'accordent à dire que c'est de loin l'une des meilleures auberges de jeunesses où ils sont passés. Le petit déjeuner est offert avec du pain chaud fait maison tous les matins, il y a une table de ping-pong, un billard, des fléchettes, un bon wifi, des salles de bains privées et même un jacuzzi. On s'y sent bien.
Il n'est que midi. J'ai le temps d'aller chercher ce pour quoi je suis resté dormir dans cette ville : une vue sur Queen Charlotte Sound.
Je choisis de prendre un vélo pour gagner du temps. Ça tombe bien, cette auberge en laisse aussi gratuitement à disposition. Celui que j'ai pris n'étais pas super, mais vu le prix auquel je l'ai eu, je ne vais pas me plaindre. En effet, la roue était un peu voilée et pas centrée. Du coup chaque fois que je forçais sur les pédales, la roue touchait. La selle était aussi au plus bas sans possibilité de la relever car il n'y avait pas d'attache rapide. Du coup, étant grand, c'était pas le grand confort mais j'étais content d'avoir un vélo, au début en tout cas. En effet, je devais monter sur Victoria Domain. En suivant les chemins balisés pour vélo, je ne montais jamais au bon endroit. Du coup je suis finalement arrivé à pousser le vélo à la main en suivant un chemin de marche pour monter. Pas si facile avec mon gros sac photo sur le dos. Mais une fois en haut, le vélo s'est avéré un peu plus utile. J'ai pu avancer une bonne partie du sentier avec le vélo jusqu'à ce que je trouve un endroit qui me paraissait parfait pour faire décoller le drone. Le vent était assez violent mais le Mavic le gère parfaitement. Les vue est à couper le souffle !
Je suis à Fox Glacier aujourd'hui. Après plusieurs jours de mauvais temps, le cyclone Gita est passé. Il va faire un temps magnifique aujourd'hui. Je me lève tôt pour bien profiter de la journée.
Il y a deux choses à voir ici, le lac Matheson et le glacier Fox. Lorsque je discute avec les gens dans l'auberge et que je leur demande ce qu'ils compte faire aujourd'hui, j'apprends que le chemin menant au point de vue sur le glacier Fox n'était pas encore rouvert hier. La tempête à visiblement fait pas mal de dégâts. Mais aujourd'hui c'est incertain, je décide tout de même de tenter ma chance. Après 1km de marche je m'aperçois que j'ai oublié de remplir ma bouteille d'eau ! Ce n'est pas une bonne idée de partir à sec. Je décide de rebrousser chemin pour aller chercher de l'eau à l'auberge. L'accueil est désormais ouvert. Je lui demande s'il vaut mieux voir le lac Matheson le matin ou l'après-midi. On me dit que le matin est plus propice. En effet, il faut que les conditions soient toutes réunies pour pouvoir contempler ce fameux lac miroir avec vue sur le glacier Fox
Le lac se trouve à 6km. Il faut pas mal de temps pour s'y rendre à pied mais en voiture il faut seulement quelques minutes car une longue ligne droite mène au parking. Malheureusement, je n'ai pas de voiture avec moi et j'ai trouvé personne de l'auberge qui comptait s'y rendre. Je tente ma chance à pied. Sur le chemin je me rends compte que cette longue ligne droite va être très longue et que si je fais l'aller et le retour à pieds, je n'aurais pas le temps cette après midi pour aller voir le glacier. Je décide donc de faire du stop. C'est ma première expérience de stop et je me rends compte que ce n’est pas évident. Les voitures ici roulent à pleine vitesse et ne s'arrêtent pas. Finalement, un fermier du coin ralentit et m'amène jusqu'au croisement qui va au parking.
Un chemin de 1.5km fait le tour du lac. Il est nécessaire de l'emprunter pour trouver les meilleurs points de vue. Les deux meilleurs sont bien entendu pas mal fréquentés.
Mais j'ai réussi à capturer le paysage magique. La météo est parfaite. Il y a très peu de vent ce qui permet au lac de rester statique afin de refléter au mieux les montagnes qui se trouvent en fond. J'apprendrai plus tard que j'ai eu beaucoup de chance lorsque d'autres personnes qui y sont allés me montreront leurs photos.
Sur la route du retour, la vue sur le glacier est magnifique. L'herbe est verdoyante et les vaches et moutons s'en donnent à cœur joie. Le parfait emplacement pour quelques images aériennes. Je me fais ramener par la suite jusqu'au village.
L'après midi, je tente ma chance sur le chemin menant au glacier, même si tous les échos que j'ai eu annoncent la route comme étant fermée. De toute façon il n'y a pas grand chose d'autre à faire ici, à part réserver un vol en hélicoptère ou faire un saut en parachute qu'il fallait de toute façon avoir réservé à l'avance.
Le chemin traverse une forêt magnifique. Ici on trouve de multiples variétés de fougères de toutes tailles. Il faut dire que le pays est aussi réputé pour ça. Ce n'est pas pour rien si le drapeau de l'équipe nationale de Rugby, les All Blacks, est décoré par une fougère.
Après 5km, effectivement, la route est fermée. Je comprends mieux pourquoi j'étais tout seul et que je n'entends pas de voiture alors que la route n'était pas si loin. On peut tout de même traverser un superbe pont et prendre quelques photos au-dessus de la rivière.
Une fois de retour à l'auberge, je profite pendant une bonne heure du jaccuzi gratuit, tout en lisant ma liseuse. Même s'il fait chaud, l'eau chaude et les bulles permettent de décontracter le corps après une bonne journée de marche. Ça fait du bien !
De retour dans la chambre, une Japonaise est arrivée. Je fais connaissance avec elle et me propose d'aller prendre la soupe gratuite de 18h à 18h30 ensemble pour qu'on continue de discuter. C'est toujours sympa de découvrir des cultures différentes. J'apprends quelques faits divers rigolos. Là bas, leurs vacances scolaires se situent en plein hiver. En France on a beaucoup de chance de pouvoir profiter de deux mois d'été lorsqu'on est étudiant. Au début, elle voulait voyager en Europe mais au vu des récents attentats, ses parents ont préféré qu'elle parte en Nouvelle Zélande et Australie. C'est pas si mal ! Mais même depuis le Japon, les vols ne sont pas directs. Près de 14h. Comme quoi la Nouvelle Zélande est loin de tout mais cela n'empêche personne de venir profiter de la nature omniprésente ici, surtout sur l'île du Sud, malgré le très grand nombre de touristes. Après tout, c'est la pleine saison ici. Mais ça fait du bien de profiter un peu du soleil lorsqu'il neige dans son pays.
À table, je sympathise avec des anglais. Je les comprends bien et je suis content de pouvoir dialoguer avec eux. Ça me rassure quand ils me disent que je me débrouille bien avec l'anglais. Car je ne comprends pas grand chose lorsque les "kiwis" parlent. Leur accent est très prononcé et ils parlent très vite.
Arrivé à Wanaka, je me dirige vers le célèbre Wanaka Tree, l’arbre le plus célèbre de Nouvelle-Zélande par sa forme et sa localisation insolite au milieu du lac.
Le lendemain matin j'ai prévu de monter jusqu'au fameux Roy's peak dont tout le monde parle ici. La randonnée fait 16 km avec 1500 mètres de dénivelé positif. La météo annonce à moitié nuageux, à moitié ensoleillé. Tant qu'il ne pleut pas, c'est l'essentiel !
Le départ de la randonnée se trouve à 6 km du village. Il est donc sage de s'y rendre en voiture. Une navette préalablement commandée la veille passe me prendre. Ce n'est pas très cher. 15$ pour l'aller et 20$ si je veux faire le retour. Je ne sais pas trop à quelle heure je finirais la randonnée. J'essaierai donc de me faire ramener par quelqu'un pour le retour. Quoi qu'il en soit c'est flexible. Si je ne trouve personne, je pourrais juste rajouter les 5$ afin de me faire ramener par la navette. Super !
Nous passons chercher une autre personne. Il n'y a pas foule ce matin. Seulement 2 dans ce mini bus. Nathalie est française, 50 ans, et fait de la randonnée seule car son compagnon n'aime pas marcher. Nous aurons l'occasion de beaucoup discuter aujourd'hui même si nous ne faisons pas la montée ensemble.
En effet, je prends un rythme un peu plus intense pour monter afin d'éviter au maximum la foule afin d'être plus tranquille pour prendre des photos et faire voler le drone.
Nous débutons juste après le lever de soleil et les couleurs sont magnifiques. J'en profite pour capturer une première fois des images aériennes car je me dis qu'une fois en haut, la lumière sera totalement différente.
Puis je me lance dans la course au sommet. J'avais beaucoup entendu comme quoi il était important de bien se couvrir car il pouvait faire très froid au sommet. Mais finalement je suis un peu trop couvert. Par étapes, j'enlève une couche, puis deux, avant de remettre mon coupe vent au sommet. La montée est très monotone le long d'une large et sinueuse piste de terre. Les derniers 100 mètres seulement se font un peu plus ardus. Finalement, je réussis à atteindre le sommet en 2h30, en ayant perdu du temps pour prendre des photos, faire voler le drone et admirer le paysage.
Il n'y a pas tant de monde que ça au sommet. En effet, j'ai croisé beaucoup de monde qui descendait. Cette randonnée est célèbre pour permettre de pouvoir y observer le lever du soleil à son sommet. Mais il faut commencer la randonnée à 4h et avoir une voiture pour s'y rendre en pleine nuit. Ce n'était pas possible pour moi. Je prends quelques photos au sommet mais je me rends compte que le plus beau point de vue se trouve un peu plus bas. J'y passerais sur la route du retour. Je m'éloigne un petit peu et me rend sur la crête pour y faire voler le drone. Ce sont les crêtes que je préfère pour ce genre d'images car l'effet de perspective est saisissant.
Je redescends au fameux point de vue. Seulement il y a beaucoup plus de monde maintenant. La plupart des gens ayant pris les navettes de 8h30 sont maintenant sur le parcours et ça se ressent. Je suis bien content d'avoir commencé plus tôt. Je tombe encore une fois sur un groupe de Français. Nous nous mettons d'accord pour faire barrage pour que chacun puisse réaliser sa photo au calme sans que tout le monde nous passe devant. Ne nous impatientons cependant car des personnes, des chinois pour ne pas les citer, monopolisent le lieux et prennent des photos sous tous les angles, jusqu'à se déshabiller ! J'attends mon tour, le mavic est prêt à décoller. On arrive à les presser un petit peu. C'est mon tour. J'ai donc un petit bout de crête pour moi afin de faire quelques photos et vidéos aériennes. Super !
Maintenant, j'ai toutes les prises de vue que je voulais, je peux redescendre tranquillement. Pendant la descente, je retombe sur Nathalie. On va rester ensemble jusqu'en bas. Les discussions sont très enrichissantes. Je me nourris de toute l'expérience de Nathalie qui a voyagé un peu partout dans le monde. L'occasion pour moi de lui demander pas mal de conseils sur les pays à visiter.
Nous arrivons en bas juste avant 14h. Si jamais personne ne peut me ramener, la navette ne devrait pas trop tarder.
Finalement après quelques refus, je trouve du monde pour me ramener.
Demain s'annonce pluvieux,
Aujourd'hui, j'ai prévu de me rendre au glacier Rob Roy avec Manuel, un suisse germanophone, et David, mon ami allemand que j'ai l'occasion de croiser pour la 3ème fois depuis que je suis en Nouvelle Zélande.
Le début de la randonnée se situe à un peu plus d'une heure de Wanaka. David, qui dort dans une autre auberge, nous rejoint et nous partons à 7h30 avec la voiture de Manuel. La route est plutôt bonne jusqu'à 10km du départ de la randonnée. Par la suite, nous devons emprunter un chemin de terre, qui reste très sympathique. Nous devons rouler moins vite mais le paysage est superbe. Nous sommes entourés de montagnes et des milliers de moutons, des centaines de vaches et quelques biches qui semblent apprécier l'herbe verdoyante des champs. En effet, même si les montagnes semblent sèches, la rivière étant proche doit y être pour quelque chose.
Des petites cascades tombent des montagnes et forment des ruisseaux de plus en plus gros que nous devons traverser en voiture. Plus nous avançons, plus les rivières sont profondes et nous hésitons à les traverser. Nous avons juste une petite voiture et nous ne voulons pas noyer le moteur. Nous nous garrons juste avant l'une d'entre elle qui nous semble très profonde et nous continuons à pieds. Le début de la randonnée se situe à 4km. Ce n'est pas si loin.
Nous avons l'impression d'être seuls au monde. La lumière naturelle est magnifique et les premiers rayons de soleil nous réchauffent. Nous traversons le pont de singe indiquant le début de la randonnée. Par la suite, nous traversons une belle forêt ombragée, remplies de fougères. Nous marchons 5km avant d'atteindre le point de vue principal. Le glacier ne déçoit pas. La vue est dégagée et nous pouvons admirer le paysage. Une cascade impressionante découle du glacier et tombe sur près de 250 mètres.
Le ciel est dégagé, et il n'y a pas de vent. Les conditions sont parfaites pour faire voler le drone et capturer quelques images aériennes. Le glacier nous parait proche mais il est en fait bien plus haut que nous. C'est la première fois dont j'ai besoin de voler aussi haut pour réussir à faire rendre dans le cadre le sujet principal. Mais comme à son habitude, le Mavic ne déçoit pas.
Sur le chemin du retour, un violent mal de dos m'atteint et s'intensifie à chaque pas. Chaque mètre me fait souffrir et je ne peux plus porter mon sac. Mes compagnons du jour se proposent à le porter et j'accepte volontier. Après de multiples pauses, je prends quelques médicaments et la douleur disparaît au bout de quelques minutes comme par magie. Nous pouvons maintenant retourner à la voiture sereinement après une belle balade. Sur le chemin du retour, nous croisons beaucoup de personnes dans le sens inverse. Encore une fois nous avons eu bien fait de commencer de bonne heure pour éviter la foule et profiter des "golden hours".
Sur la route, nous croisons un petit marchands de glaces artisanales avec de vrais fruits. Nous nous arrêtons et savourons cette glace le long de la rivière en nous essayant au ricochets.
De retour à Wanaka, le soleil est au beau fixe. Nous décider d'aller nous baigner dans le lac pour nous rafraîchir et se détendre. L'eau est effectivement très fraîche mais ça fait du bien !
Nous nous entendons plutôt bien tous les trois. Nous allons une très bonne soirée ensemble à reprendre des forces autour d'un bon repas et de quelques verres.
C'était super de partager des journées entières avec d'autres personnes. Sans doute une de mes journées préférées pour l'instant.
Aujourd'hui, je quitte Wanaka pour rejoindre Queenstown, où je dois rester quatre nuits.
Lorsque je suis dans le bus, je surveille une nouvelle fois la météo. Elle s'annonce vraiment mauvaise pour les prochains jours avec pas mal de pluie. Mais aujourd'hui ça peut aller ! Normalement, le jour où j'arrive dans une nouvelle ville je ne prévoit rien de spécial car je me laisse du temps pour découvrir l'auberge, rencontrer les gens qui s'y trouvent, visiter la ville et faire des courses pour les prochains repas. Mais si le temps me permet de faire une activité aujourd'hui, allons-y !
Depuis mon départ, j'ai très envie de faire mon premier saut à l'élastique à Queenstown, la ville où cette discipline a débuté ses premiers pas. On peut sauter de trois endroits différents ici :
À être ici et comme je ne prévois pas de sauter tous les quatre matins, je me dis que je ferais bien de faire le plus impressionnants. J'avais vu en avance qu'il n'était pas nécessaire de trop réserver à l'avance. Je checke le site internet Il y a des places de libre, super ! Aussitôt je choisis mon heure de départ à 14h40, ce qui me laisse une petite marge pour manger, trouver l'auberge et m'installer confortablement avant de m'y rendre.
Je dois être au point de départ du bus une demi heure avant l'heure prévue. Le centre se situe pas bien loin de mon auberge, c'est parfait ! Je suis un des premiers. Je fais mon "check-in" sur une tablette et me dirige vers le staff qui me pèse pour voir si je rentre dans l'échelle prévue et me demande quelques informations, puis me demander d'attendre dans la zone bleue, remplis de poufs.
À l'heure prévue, nous embarquons dans le bus et nous dirigeons vers le Nevis. En chemin nous déposons quelques personnes sur le saut depuis le pont en fer. Nous quittons la route pour rentrer sur un chemin en terre appartement à une propriété privée. En effet, il était bien indiqué que nous ne pouvions pas rejoindre l'endroit par nos propres moyens et qu'il était obligatoire de passer par leur bus. Nous montons une pente raide pendant quelques kilomètres avant de rejoindre le centre de saut.
Sur place, il est possible de faire un "bungee jump", le saut à l'élastique ou un "swing", qui correspond à une balançoire géante. Sur un bus plein nous ne sommes finalement que huit à faire le saut à l'élastique. Après qu'un premier membre du staff nous ai équipé d'un harnais, nous nous dirigeons vers la nacelle qui nous envoie sur le point central du saut, au milieu du vide. C'est impressionnant, comment cette cabine peut tenir au beau milieu de rien juste avec quelques câbles ?
Dans la cabine, le staff nous rajoute quelques équipements au niveau des pieds. Tout est très bien ficelé et tout s'enchaîne plutôt bien. On voit qu'ils ont l'habitude et ça inspire confiance. De toute façon nous n'avons plus le choix maintenant, il faut sauter ! Je demande si ça arrive souvent que les gens renoncent au dernier moment. Visiblement une fois pas jour. Avec un départ toutes les quarante minutes, il doit y en avoir du monde qui saute chaque jour !
Nous sommes appelés les un après les autres. Je confie mon téléphone à quelqu'un pour qu'il puisse filmer mon saut. On me fait assoir sur un siège qui va pivoter pour me fournir les derniers équipements et m'accrocher de partout. On me dit de me lever et m'aide à avancer sur le ponton car j'ai les deux pieds attachés donc je ne peux pas trop marcher. On ne me laisse pas trop le temps de réfléchir. J'attends le décompte derrière moi : "THREE, TWO, ONE, JUMP...". C'est parti, je me jette dans le vide.
La sensation est impressionnante. Pendant 8,5 secondes je suis en totale chute libre. Tout va très vite. J'atteinds vite les 100km/h, je cris autant que je peux. Je ralentis maintenant et sens que l'elastique fait son effet, c'est bon signe ! Je réponde pendant quelques secondes et je me retrouve de nouveau en chute libre. C'est trop bon ! Encore quelques rebonds et c'est terminé. Je dois maintenant dégager mon pied afin de pouvoir pivoter et revenir la tête à l'endroit mais ce n'est pas évident. Le staff me remonte. Que d'émotions !
Une fois que toutes personnes présentes ont réussies leurs sauts, nous retournons à l'intérieur où nous avons droit à un t-shirt gratuit et le droit de regarder / acheter les photos et la vidéo de notre saut mais c'est abusépent cher. Pour ma part, j'étais bien équipé. Entre la GoPro sur le torse et la GoPro Fusion à la main, j'aurais de quoi faire un montage sympa.
Super bonne expérience !
Premier vrai jour sur Queenstown, je veux prendre un peu de hauteur pour capturer le paysage au dessus de la ville. Je me lève tôt et pars à 8h. Il pleut aujourd'hui mais de toute façon ils prévoient de la pluie pour demain aussi. De toute façon, je suis bien équipé :
C'est parti ! Je me dirige en direction du Skyline Gondola, le téléphérique de la ville, qui ouvre ses portes seulement à 10h. De là je me dirige vers la forêt et emprunte le "Tiki trail" qui est le nom de chemin menant jusqu'au haut du téléphérique à pieds. À cette heure ci et avec ce temps, je suis tout seul.
La première heure jusqu'en haut du téléphérique est assez raide mais la forêt est très sympa. On peut y croiser de magnifiques sculptures faites dans les arbres.
Je suis en haut au alentour des 9h00. Je suis tout seul vuvque le téléphérique n'a pas encore ouvert. Je me dirige ensuite sur le "Ben Lomon track" qui monte pendant 2h30 jusqu'au "Ben Lomon Peak", le sommet le plus haut au dessus de Queenstown. Aux alentours du huitième kilomètres je trouve une belle crête qui me permet de faire de jolis photos et de faire voler mon drone.
Les nuages sont épais et la pluie toujours présente. Je ferais mieux de rentrer. Sur le chemin je croise pas mal de VTT. Queenstown est la capitale des sports extrêmes en nouvelle Zélande et on trouve les magasins pour louer des vélos partout en ville. Beaucoup de monde viens ici pour ça. Mais il semble y avoir un évènement aujourd'hui. Certains chemins sont balisés et il y a des photographes et quelqu'un filmant avec son drone.
Avec 15km de randonnée, me voilà de retour à Queenstown. Je fais un tour dans le jacuzzi de l'auberge pour me détendre. Ce soir, je dois rejoindre mon ami David pour boire quelques verres dans un pub sympa avec un concert live.
Le programme du jour est de se rendre à Milford Sound. Depuis que je suis en Nouvelle Zélande, tout le monde parle de cet endroit hostile et unique. J'ai réservé le tour deux bonnes semaines à l'avance et j'ai pu bénéficier d'un très bon tarif. 80$ pour une journée complète de bus et deux heures de croisière dans le fiord avec le repas à bord compris. Imbattable.
Me voilà dans le bus à 7h du matin, départ de Queenstown. Le retour est 19h00. La journée s'annonce longue mais il parait que ça vaut vraiment le coup, j'attends de voir. Malheureusement le beau temps n'est pas au rendez-vous. Mais j'ai aussi entendu dire que les nuages et la pluie rendait le lieu magique notamment car les cascades sont d'autant plus florissantes.
Sur le chemin, nous faisons plusieurs arrêts. Le premier au lac Te anau est un peu long, j'ai donc le temps de voler voler le drone au-dessus du lac. J'avais espoir de pouvoir capturer des images aériennes du fjord mais la pluie diluvienne dans les montagnes du Milford Sound ne me permettront plus de voler. Tant pis.
Nous arrivons aux alentours de midi au départ de la croisière. Tout est bien rythmé et nous partons dans la foulée. Je suis le dernier à venir chercher mon déjeuner. Nous avions le choix entre 4 menus et j'ai choisi celui constitué d’une Pita avec des falafels.
Je m'empresse de monter sur le pont pour prendre des photos et des vidéos. C'est tellement beau ici mais la pluie ne nous laisse aucun instant. Il faut jouer d'ingéniosité pour arriver à prendre des photos sans abîmer le matériel. Nous sommes entourés de montagnes verdoyantes recouvertes de verdure. Il est difficile de voir le sommet de ces montagnes qui disparaissent dans les nuages, souvent très épais. Il y a tellement de cascades de toutes les tailles, de touts les côtés, que l'on ne sait plus où donner de la tête. Chaque montagne a sa petite particularité.
Vers le milieu de la croisière nous rentrons dans une des plus grosses cascades avec le bateau. Les plus courageux qui veulent se mouiller sont invités à aller sur le pont avant, les autres à rester bien à l'abri à l'intérieur. En effet, ça mouille ! Même en étant équipé de la tête au pieds avec des surcouches imperméables, la chute est si puissante que l'eau arrive tout de même à s'infiltrer dans les vêtements. Heureusement mes pieds restent au sec. Mais l'appareil photo que j'avais caché sous ma veste a pris l'eau. Rien de grave, après l'avoir séché il fonctionne encore parfaitement.
Nous rencontrons sur notre route un couple de phoques qui semblent apprécier le décor sur leurs rochers. Le bateau ralenti pour nous permettre de prendre des photos.
Le capitaine nous annonce une bonne nouvelle : "Des dauphins à l'avant du bateau !" Ces dauphins semblent tourner autour du bateau et nous suivre. Ils sautent et semblent vouloir jouer. C'est magnifique !
Le lac Tekapo est l'un des plus grands lacs de l'île du sud de Nouvelle-Zélande. Contrairement aux autres lacs que j’ai pu voir dans ce voyage, celui-ci est d’une couleur bleu turquoise qui fait rêver. Il tire sa couleur de la fonte des glaciers qui l’entourent.
J’avais vraiment envie de découvrir ce lieu mais ce ne fût pas facile. Tous les logements étaient pris d'assaut. Il n’y avait aucune place de libre dans les auberges de jeunesse mais comme je voulais absolument venir ici, j’ai craqué et ai finalement payé mes deux nuits aussi cher que toutes mes autres nuits…
Aussitôt arrivé,
Je ne reste qu’un seul jour plein alors je décide d’en profiter un maximum. Je loue un vélo et commence par explorer l’est du lac. Le ciel est un peu couvert alors le lac n’est pas aussi turquoise qu’il le pourrait.
L’après-midi, je décide de grimper le Mont John mais ce n’est pas très adapté aux vélos et je dois pousser régulièrement. Même si le chemin n’était pas de tout repos, l’effort en vaut la peine et je ne regrette absolument pas. Le ciel s’est dégagé. La vue est incroyable et la couleur du lac est surréaliste.
Le lendemain matin, je me lève tôt pour capturer le lever du soleil. Un lièvre me tient compagnie pendant que j’enregistre un timelapse.
Mon voyage touche à sa fin. Je dois embarquer pour mon vol retour à l’aéroport de Christchurch. J’y arrive un jour plus tôt afin de visiter la ville et les alentours.
On peut trouver un peu de nature à proximité de la ville. Il existe le Christchurch Gondola, un téléphérique permettant de se rendre sur les hauteurs du mont Cavendish. Je prends un bus depuis le centre-ville pour m’y rendre. Ce bus a un rack devant la cabine permettant d’y transporter plusieurs vélos, c’est super ! On est vraiment en retard en France concernant ce genre d’aménagements..
Une fois à haut du téléphérique, je fais une petite randonnée pour voir les beaux points de vue sur la péninsule d'Akaroa, un ancien volcan, et sur Governors Bay